Une femme sur trois après 50 ans présente un prolapsus le plus souvent peu important et sans symptômes. En revanche, les prolapsus s’aggravent et deviennent symptomatiques, en particulier après 60 ans.
Les femmes décrivent une boule vaginale, la sensation de quelque chose qui descend et/ou une pesanteur.
Avant de définir le prolapsus, il faut comprendre comment les organes concernés s’intègrent au sein du corps.
Un peu d’anatomie !
Les abdominaux en avant, la colonne vertébrale en arrière, le périnée et bas et le diaphragme en haut, forment une enceinte déformable et subissant des pressions en permanence.Dans cet espace, tout bouge, rien n’est figé !
Et il y en a des raisons de bouger ! Tout au long de la journée notre vessie et notre rectum se remplissent et se vide. L’utérus situé au milieu suit leur mouvement. Celui ci se remplit et se vide aussi en fonction du cycle menstruel, d’une grossesse… Chaque respiration fait varier la taille et la pression de cette enceinte. Lorsque nous inspirons, le diaphragme descend augmentant la pression dans l’enceinte, poussant les viscères et le périnée également vers le bas et les abdominaux vers l’avant (créant une sensation de ventre qui gonfle). Lorsque nous expirons, le diaphragme remonte entrainant les viscères et le périnée avec lui. Cela emmène les abdominaux en position courte et le ventre se rentre. Si nous faisons un effort en inspiration bloquée, le diaphragme, le périnée et tout le contenu de notre enceinte va se retrouver pousser vers le bas. De plus, Chacun des organes de cette enceinte est maintenu par des ligaments de suspension, qui vieillissent comme le reste du corps et sont dépendants des hormones (ils vont se relâcher pendant la grossesse, au moment de la ménopause,) Ce système de suspension fragile, cette capacité de mobilité et les pressions exercées dans cette enceinte peuvent aboutir à une chute des organes. D’autant plus que, chez la femme, entre la vessie et le rectum, il y a un « trou » : le vagin.Qu’elle est la définition d’un prolapsus ?
On parle donc de prolapsus génito-urinaire lorsqu’il y a un glissement vers le bas, transitoire ou permanent, d’un ou plusieurs organes pelviens (situés dans le bassin). Ceux-ci appuient et déforment la paroi vaginale, jusqu’à créer une poussée sur le périnée (sorte de boule au niveau du vagin), voir sortir au niveau du vagin. Ces organes pelviens sont :- la vessie (on parle alors de cystocèle) ;
- l’utérus (hystérocèle) ;
- et plus rarement le rectum (rectocèle)
Quels sont les facteurs favorisants un prolapsus ?
Les facteurs favorisant ces prolapsus seront donc ;- tous les changements hormonaux (grossesse, ménopause) fragilisant les ligaments de suspension
- Les traumatismes obstétricaux tels que l’accouchement qui est une pousse violente et prolongée vers le bas, créant un étirement des ligaments
- les chirurgies telles que l’hystérectomie
- L’augmentation de la pression intra abdominale via la pratique d’un sport intensif, les « mauvais » abdominaux, la toux chronique, la constipation,..
- La prise de poids rapide et importante